De la crête un peu venteuse jusqu’à un emplacement pas plat sous un arbre.
1020-1066km
La nuit n’a pas été si facile que ça, jusqu’à minuit il y avait pas mal de rafales qui amenaient de temps en temps du sable dans la tente. Mais à partir de là j’ai eu une bonne nuit. Je pars sur le trail à 7h30. La journée s’annonce avec des petits vallons au début avant d’avoir une bonne descente et une grosse montée cet après-midi.
J’aperçois enfin les sommets enneigés au loin. Je me rapproche vraiment de la Sierra. Mais pour le moment je suis dans une forêt de pin et d’autres feuillus, c’est agréable.
Avant de me retrouver de nouveau dans un endroit bien sec avec peu de végétation, il y a quelques arbres encore en vie, mais beaucoup sont desséchés. J’arrive à Walker Pass à 13h, où je peux faire le plein d’eau, de nouveau avec une cache. Je prends le temps de bien manger et bien me reposer, car après il y a une grosse montée 700m. Je part à l’assaut du Mount Jenkins un peu avant 14h. Ce n’est pas que haut, c’est aussi long pour y arriver. J’y arrive à 17h, il y a une magnifique vue sur le désert et les montagnes au loin sur lesquelles il pleut en ce moment. J’ai également trouvé mes premiers pierriers lors de cette ascension.
Je commence la descente et je sens 2-3 gouttes. Il ne fait vraiment pas beau là où je vais. Au bout de 45 minutes les petites gouttes se transforment en une bonne petite pluie. Je suis bon pour sortir la veste de pluie et protéger le sac.
Là où je pense m’arrêter sous cette pluie, le camp est déjà occupé par une colonie de Scouts. Je dois donc continuer plus loin. Je trouve mon bonheur un peu plus bas sur un terrain un peu en pente mais ça va le faire. Premier montage de la tente sous la pluie, heureusement ça s’est un peu calmé. Par contre le tonnerre se fait entendre pas si loin que ça. Je me mets au sec dans la tente et je m’organise ensuite. Vers 19h le soleil refait son apparition et il cesse gentiment de pleuvoir. Je n’ai pas atteint mon but aujourd’hui, pour seulement 3km. Lorsque je sors de la tente un peu plus tard pour me laver les dents, il n’y a plus un seul nuage à l’horizon. C’est assez incroyable ce changement aussi radical en même pas une heure. Je vous laisse, je me suis mis au chaud dans mon sac de couchage.