Du camp avec la vue sur Glacier Peak jusqu’à un emplacement à côté de Vista Creek

4034-4080km

Je passe une bonne nuit et je me réveille tranquillement. Je prends mon petit déjeuner, je range mes affaires et je pars à 7h20. Je continue la descente d’hier sur encore un bon 5km.

Plus je descends et plus ça devient touffu et humide. Le chemin se transforme par endroit en rivière, j’arrive tout de même à garder les pieds secs. Par contre je suis un peu exaspéré par la quantité de buissons qui sont au milieu du chemin. Il y a également quelques rivières à traverser, pour la plupart avec des ponts. Il y en a un, qui n’est pas en superbe état, mais il fait l’affaire.

Ensuite ça commence à monter, je vais passer de 1150m à 1900m. La première section jusqu’à 1700m n’est pas facile, ça monte raide, tout dans la forêt et toujours avec beaucoup de buissons. J’arrive en haut de cette partie vers 10h30. Je suis enfin sorti de la forêt, alors j’en profite pour faire une pause au soleil et il y a une petite rivière pour me ravitailler en haut. Pendant cette pause, j’ai le malheur de regarder plus en détail la carte pour la suite. Si je dis malheur c’est parce que, encore une fois, je constate l’absurdité du tracé. Je vais faire 27km, pour une distance à vol d’oiseau de 3km. Le trail fait gros détour, avec plus de 1000m de dénivelé, alors qu’il aurait pu passer deux cols, faire 8km et 500m de dénivelé. Je vous avoue ça commence un peu à être chi… ces stupidités de tracé. Bon j’essaie de profiter du paysage et oublier ça.

J’ai maintenant une petite descente, avant de remonter 100m, puis redescendre 150m et remonter 300m jusqu’au 1900m d’altitude. Cette dernière montée tire bien dans les jambes, j’arrive en haut juste après midi. Je repère un peu plus bas un lac au bord duquel je pourrais faire ma pause de midi. J’y suis une demi heure plus tard et c’est vraiment joli, avec un bleu vraiment splendide. Je vais rester là un peu plus de 1h. Je constate également qu’une attache sur mon sac à dos a cassé. L’usure après près de 4 mois d’utilisation intensive, j’arrive à réparer pour que ça tienne jusqu’à la fin.

J’ai maintenant une longue descente en lacets jusqu’à 1000m d’altitude. C’est long, je me retrouve de nouveau dans la forêt bien touffu et il fait de plus en plus chaud. Lorsque j’arrive en bas, et bien, ça remonte directement jusqu’à 1800m. Là, je vais vraiment haïr ce sentier. Il aurait pu rester à flanc de coteau en altitude, avoir de belles vues, mais non. Je me retrouve dans cette montée bien raide en lacets, dans des fougères humides et en plein soleil. Je m’accroche, je continue à pousser sur les jambes et sur les bâtons. Après 1h30 de souffrance j’arrive enfin en haut, il y a de belles vues , mais je vois à peine le Glacier Peak. C’est un peu décevant, je fais presque la moitié du tour de cette montagne et je ne l’ai aperçu que de loin ou entre des arbres.

Sur le haut, il y a une sorte de cuvette avec plein de petites rivières. Je m’arrête à la deuxième et je profite de cette eau bien fraîche. Je finis même par “laver” mon t-shirt dedans, il était à moitié trempé de sueur, maintenant, il est complètement trempe mais un peu plus propre. Je me rafraîchis et je prends de l’eau avant de continuer.

Une petite demi heure plus tard, j’arrive à un campement potentiel, mais il est déjà plein. Je suis donc dans l’obligation de faire 6km de plus et 700m de descente. Ça descend en lacets, d’abord au milieu des myrtilles avant de rentrer dans la forêt. J’aperçois de nouveau le Glacier Peak, un peu au milieu des arbres, mais peut-être la meilleure vue.

J’arrive au camp juste après 18h30, il y a déjà quelques personnes, mais j’ai encore la place de m’installer. Après cette dure journée, que ce soit physiquement (46km et 1900m de dénivelé) ou mentalement, je me prends un bon repas et je ne tarde pas à aller dormir.